Le gouvernement souhaite faire «aboutir» un projet d’usine de masques en Bretagne

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La secrétaire d’État à l’Économie Agnès Pannier-Runacher a déclaré lundi que le gouvernement souhaite faire « aboutir » un projet visant à relancer une usine de masques installée en Bretagne et qui avait fermé ses portes en 2018.

« Nous y travaillons. A ce stade, nous faisons en sorte qu’il puisse aboutir », a déclaré la secrétaire d’État lors d’une conférence de presse téléphonique consacrée à la production de masques en France. « Ce qui nous intéresse, c’est d’avoir un projet industriel derrière », a-t-elle souligné.

L’ex-usine Spérian de Plaintel (Côtes-d’Armor) produisait il y a quelques années plus de huit millions de masques par an. Sa capacité de production dépassait même les 200 millions de masques en 2010. Elle était alors la principale usine de masques respiratoires en France mais a fermé ses portes fin 2018.

« Nous accompagnons tous les projets de production de masques chirurgicaux et FFP2 qui sont constitués et avancent. Nous faisons en sorte d’aider à trouver la matière première, les machines et accompagner dans les phases d’autorisation », a précisé Mme Pannier-Runacher.

Suite à l’épidémie de Covid-19, la fermeture de l’usine de Plaintel est revenue sur le devant de la scène. Un petit groupe d’anciens salariés, mené par Jean-Jacques Fuan, ancien directeur du site de 1991 à 2003, tente de relancer une production, sous forme de société coopérative d’intérêt collectif (SCIC). La région Bretagne a promis son soutien, à condition que l’État prenne des engagements sur le long terme en matière de commande publique.

Si l’usine a fermé, c’est à la fois parce qu’elle ne remplissait pas les critères de rentabilité exigés par Honeywell, mais aussi parce que l’État a renoncé, à partir de 2011, à ses commandes en vue de constituer des stocks de masques en prévision d’une pandémie.

En 2005, le ministère de la Santé avait passé commande de 200 millions de masques sur trois ans à l’usine de Plaintel, considérant comme impossible de « dépendre exclusivement d’importations qui se trouveraient interrompues dans un contexte de pandémie », selon un document publié par la cellule investigation de Radio France.

A la fermeture de l’usine, une partie des machines a été délocalisée à Nabeul (Tunisie) et le reste a été envoyé à la ferraille.

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