Ce jeudi, la France s’incline devant la mémoire d’un de ses plus grands mythes du septième art : Jean-Paul Belmondo. Quatre jours après son décès à l’âge de 88 ans, une cérémonie d’hommage national se tient à 16h30 dans la cour des Invalides, à Paris. Un adieu à la fois solennel et profondément populaire, à l’image d’un acteur qui a traversé les générations avec panache, sourire et audace.
Le président Emmanuel Macron prononcera un éloge funèbre devant la famille de l’acteur, réunie autour du cercueil du « patriarche », mais aussi devant des responsables politiques, des figures du sport, des artistes et un millier de citoyens venus, munis de leur pass sanitaire, saluer une légende du cinéma français.
Pour ceux qui n’auront pas pu entrer dans la cour des Invalides, des écrans géants permettront de suivre la cérémonie en direct. Les chaînes de télévision ont également bouleversé leurs grilles pour proposer des éditions spéciales, à la hauteur de l’émotion nationale.
Dès 19h30, les portes des Invalides seront ouvertes à tous ceux qui souhaiteront se recueillir. Un dispositif exceptionnel, comparable à celui mis en place lors du décès de Jacques Chirac en 2019, pour permettre au public d’adresser un dernier salut à celui qui incarnait pour beaucoup « quelqu’un de la famille ».
Les obsèques de Jean-Paul Belmondo se tiendront vendredi matin en l’église Saint-Germain-des-Prés, dans la plus stricte intimité, conformément au souhait de son fils, Paul Belmondo.
Belmondo, c’est plus qu’un acteur : c’est une partie de l’histoire de France qui s’en va. Héros iconique de la Nouvelle Vague dans À bout de souffle ou Pierrot le Fou, puis star incontestée des films populaires comme Le Professionnel, Le Marginal ou L’As des as, il aura tourné dans plus de 80 films, séduisant aussi bien les cinéphiles que les amateurs de cascades spectaculaires.
Sa disparition marque la fin d’une époque, celle d’un cinéma porté par des figures flamboyantes capables d’unir critique et grand public. Belmondo était aussi le dernier survivant de la célèbre « bande du Conservatoire », aux côtés de Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle, Claude Rich, ou encore Guy Bedos. Tous sont désormais réunis quelque part, dans l’imaginaire collectif d’un pays qui ne les oubliera pas.
« Un trésor national », selon les mots d’Emmanuel Macron. Et une évidence pour des millions de Français, comme en témoigne le succès des rediffusions de ses films ces derniers jours : Le Professionnel a réuni 4,2 millions de téléspectateurs mercredi soir sur France 2, et plus de 6,5 millions avaient déjà regardé un autre de ses longs-métrages lundi soir.
Il laisse derrière lui une famille unie, composée de ses enfants Florence, Paul et Stella. Sa fille Patricia, tragiquement disparue en 1993, l’aura précédé.
Jean-Paul Belmondo, Bébel pour tous, n’était pas qu’un acteur : il était un sourire, une voix, une présence. Il restera, pour toujours, Le Magnifique.