Ce mercredi soir, à l’issue du choc Angleterre-Croatie (20h00, heure française), la France connaîtra enfin l’identité de son adversaire pour la finale du Mondial-2018 en Russie. Peu importe qui se dressera sur leur chemin, les Bleus nourrissent un même rêve : décrocher un deuxième titre mondial dimanche à Moscou, pour célébrer dignement les 20 ans de leur premier sacre.
Rendez-vous dimanche. Après avoir éliminé la Belgique en demi-finales mardi soir à Saint-Pétersbourg (1-0), la France disputera sa troisième finale de Coupe du monde, vingt ans après 1998, où elle avait battu le Brésil, et douze ans après 2006, lorsqu’elle s’était inclinée face à l’Italie.
Le président Emmanuel Macron, accompagné de son épouse Brigitte, assistera à la finale à Moscou, a annoncé l’entourage du couple présidentiel à l’AFP.
Les Français suivent avec passion leur équipe : 19,1 millions de téléspectateurs ont regardé le match contre la Belgique sur TF1, un record depuis 2016, selon Médiamétrie.
Comme en 1998, la victoire a déclenché une vague de liesse sur les Champs-Élysées. « Les images sur les Champs rappellent de bons souvenirs, mais il y a 20 ans, c’était après une finale. Cette fois, c’était après une demi-finale », a commenté Didier Deschamps, capitaine des Bleus en 1998 et désormais sélectionneur. « Il y a deux ans, c’était si douloureux… gagner une demi-finale, c’est bien, mais il reste la finale », a-t-il ajouté.
« Il faut aller au bout »
Les joueurs ont intégré ce message : une finale ne se gagne pas par anticipation. Les images des coulisses diffusées sur les réseaux sociaux montrent un groupe concentré, loin des effusions des tours précédents. Presnel Kimpembe a même plaisanté : « Y’aura pas de story aujourd’hui, Grizou a oublié la baffle ! »
Mais l’état d’esprit reste clair. Paul Pogba résume : « C’est beau, c’est beau, mais il reste une grosse marche. On est bien, c’est bien, mais ce n’est pas fini ». Samuel Umtiti, buteur décisif contre les Belges, insiste : « Il reste une marche. On a un pied dessus, il faut mettre le deuxième ». Steven N’Zonzi ajoute : « Il faut aller au bout, on n’a pas le choix ».
Un bon signe ?
Le suspense sur l’adversaire est entier : Angleterre ou Croatie. Didier Deschamps compte bien profiter de ce jour de repos supplémentaire. Après la demi-finale, les Bleus ont retrouvé leurs proches à Saint-Pétersbourg avant de regagner leur camp de base à Istra, en banlieue de Moscou.
Si Deschamps soulève la Coupe en tant que joueur et sélectionneur, il rejoindra un club très fermé. Seuls Mario Zagallo (Brésil) et Franz Beckenbauer (Allemagne) ont accompli cet exploit. Un symbole, d’autant que l’histoire se répète côté défense : en 1998, Lilian Thuram avait éliminé la Croatie en demi-finales, et en 2018, c’est Samuel Umtiti qui sort la Belgique. « Je l’espère », commente le joueur de Barcelone.