Le parc nucléaire français, le deuxième au monde avec 58 réacteurs

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Le parc nucléaire français, deuxième plus important au monde après celui des États-Unis (99 réacteurs), est aujourd’hui au centre de débats sur sa sécurité. Composé de 58 réacteurs pour une puissance totale de 63.000 mégawatts (MW), il fournit plus de 70 % de l’électricité produite dans le pays, ce qui constitue la proportion la plus élevée au monde. À titre de comparaison, la Slovaquie produit 54 % de son électricité à partir du nucléaire, l’Ukraine et la Belgique 52 %, et la Hongrie 51 %.

Réparties sur 19 sites, les centrales françaises utilisent toutes la technologie de deuxième génération, à eau pressurisée, et sont exploitées par EDF. Parmi elles, 34 réacteurs de 900 MW peuvent chacun alimenter environ 400.000 foyers, tandis que 20 réacteurs de 1.300 MW et quatre de 1.450 MW viennent compléter le parc.

Fessenheim, doyenne des centrales

La centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), mise en service en 1977 le long du Rhin, est la plus ancienne encore en activité. Sa fermeture définitive, initialement prévue entre fin 2018 et début 2019, pourrait être repoussée à l’été 2019 en raison de nouveaux retards dans l’entrée en service de l’EPR de Flamanville.

EDF estime que les centrales de deuxième génération peuvent fonctionner au moins 40 ans. Mais des organisations écologistes et anti-nucléaires, telles que le réseau Sortir du nucléaire, contestent cette analyse, dénonçant un parc vieillissant dont la sûreté se dégraderait « inévitablement ».

À ce jour, EDF n’envisage pas d’arrêter d’autres réacteurs avant 2029, hormis Fessenheim. Le coût brut du démantèlement de l’ensemble des 58 réacteurs à eau pressurisée a été évalué fin 2015 à 75 milliards d’euros par EDF, un chiffre que le rapport parlementaire de 2017 juge sous-estimé. Le démantèlement de neuf réacteurs de première génération, datant de 1963 à 1986 et utilisant la technologie graphite-gaz, a déjà été réalisé sur les sites de Chinon-A, Saint-Laurent-des-Eaux et Bugey.

Vers une réduction de la part du nucléaire

Le gouvernement a revu à la baisse ses ambitions de réduction de la part du nucléaire, désormais prévue pour atteindre 50 % de la production électrique d’ici 2030 ou 2035, contre une échéance initiale fixée à 2025.

La majorité des centrales actuelles ont été mises en service dans les années 1980, comme Tricastin, Gravelines, Chinon-B, Flamanville ou Cattenom. Les plus récentes, Chooz (2000) et Civaux (2002), exploitent également la technologie de deuxième génération.

Un réacteur de troisième génération, l’EPR (réacteur pressurisé européen), est en construction à Flamanville depuis 2007. Présenté comme le « fleuron » de la filière nucléaire française avec 1.650 MW par unité et des systèmes de sauvegarde renforcés, ce projet accumule retards et difficultés techniques. Initialement prévu pour 2012, son entrée en service a été repoussée à 2019, et un nouveau retard est à prévoir en raison de problèmes de soudures, selon EDF.

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